Notre parcours




En résumé ...
  • Octobre 2015 : début des essais bébé (Presque 35 ans)
  • Mars 2016 : Premiers examens et premiers diagnostics. Lui : peu de spermatozoïdes mobiles. Moi : trompes perméables mais resserrées
  • Juin 2016 : cœlioscopie : examen des trompes : elles ne sont pas uniformes (Impact sur la fécondité inconnu)
  • Octobre 2016 : 1ère stimulation en vue d’une insémination artificielle – Abandon car risque d’hyperstimulation
  • Décembre 2016 : 1ère insémination artificielle - Echec
  • Janvier 2017 : 2ème insémination artificielle – Echec / Inscription pour une FIV
  • Mai 2017 : 1ère FIV : ponction + transfert d’un embryon de 5 jours + 2 embryons vitrifiés –Grossesse biochimique c’est-à-dire fausse couche très précoce (au moment du test de grossesse)
  • Octobre 2017 : Transfert de 2 embryons vitrifiés – Test +++ (enfin !!!!) (Presque 37 ans)
  • Mai 2018 : Naissance de 2 petits garçons à 7,5 mois de grossesse (35 semaines) à 37 ans



En détail ...

En octobre 2015 je m’installe avec mon compagnon et nous arrêtons de ‘’faire attention’’ pour fonder une famille.


En février 2016, je prendre RDV avec un nouveau gynéco pour assurer mon suivi gynécologique. Je décide de prendre RDV avec un gynéco obstétricien au sein de l’hôpital où je compte accoucher (lorsque, bien sûr, je tomberai enceinte …).


Lors du rendez-vous je lui signale que j’ai arrêté la pilule depuis 2 ans et que depuis notre moyen de contraception consiste à suivre mes cycles et à pratiquer le retrait avant éjaculation pendant la période d’ovulation. Il m’annonce que ce n’est pas du tout un moyen de contraception fiable et que depuis 2 ans j’aurais ‘‘dû’’ déjà tomber enceinte par ‘‘accident’’. Il nous prescrit donc une batterie de tests pour voir ce qui peut bien clocher. Ce que je ne savais pas en prenant RDV avec lui c’était qu’il était spécialiste des problèmes de fertilité et qu’il pratique des inséminations artificielles et le suivi en FIV.



Je suis ressortie de ce rendez-vous très angoissée avec le mauvais pressentiment qu’on allait avoir des problèmes …

Février / Mars 2016 – 1ers examens et diagnostic

Il nous prescrit :
> Pour moi : prise de sang pour vérifier ma réserve ovarienne, frottis et hystérosalpingographie (appelé aussi hystérographie) pour vérifier l’état de mes trompes.
> Pour lui : spermogramme et spermoculture + échographie des testicules car depuis 2 ans on sait que mon chéri a des micro-calcifications dans les testicules.

Résultats
Pour moi :
- Réserve ovarienne correcte.
- Trompes perméables mais resserrées surtout à gauche.

Pour lui :
- Toujours des micro-calcifications dans les testicules.
- Spermogramme pas terrible du tout : Asthénozoospermie et nécrozoospermie – Tératospermie.

Diagnostic du gyneco : hypofertilité

La médecine ne sait pas si la présence de micro-calcifications (microlithiases) peut avoir des conséquences sur la production de spermatozoïdes. En tous cas il a peu de spermatozoïdes performants donc peu de chance qu’il en arrive suffisamment autour de l’ovule pour l’’ouvrir’’. Et oui, bien qu’on dise qu’il en suffit d’un pour féconder un ovule c’est faux. Il n’y en a bien qu’un seul qui rentre mais il faut qu’ils soient plusieurs milliers à se positionner autour de l’ovule et à, en quelque sorte, ‘‘taper dessus’’ pour qu’il s’ouvre et en laisse rentrer 1.

Le ‘’test de migration survie’’ qui consiste à mesurer la vitalité des spermatozoïdes indique une possibilité d’essai d’inséminations artificielles. Mais avant il faut que mon gynéco me fasse une cœlioscopie pour vérifier l’état de mes trompes

Je suis effondrée. Je viens juste d’avoir 35 ans et j’ai conscience que l’on part pour des traitements qui sont longs et dont l’issue est incertaine. Mon compagnon est optimiste mais de mon côté j’ai l’impression qu’on y arrivera jamais. En plus il faut attendre 3 mois avant de faire le prochain examen.

Juin 2016 : Cœlioscopie
- Myome (polype) sur le fond de l’utérus qui dépasse à l’extérieur donc pour l’instant pas d’impact sur la capacité d’un embryon à s’implanter dans l’utérus.
- Lésions d’allure endométriosique sur face antérieur du rectum : pas d’impact sur fertilité
- Aspect moniliforme des trompes qui sont néanmoins perméables : les trompes ne sont pas bouchées puisque le liquide passe. Par contre elles ne sont pas uniformes, elles présentent alternativement des étranglements et des renflements (comme un chapelet ou un collier de perles). Le gynéco ne sait pas si cela peut gêner la progression des spermatozoïdes vers l’ovule.

Commentaires sur le 1er diagnostic :
> La probabilité de grossesse naturelle est très faible à cause du faible nombre de spermatozoïdes mobiles et typiques. En plus mon ami n’arrive à éjaculer que tous les 2 jours donc pas pratique pour cibler l’ovulation.
> La probabilité est peut-être nulle si la forme de mes trompes empêche ou gêne la progression des spermatozoïdes. Il décide quand même de tester l’insémination artificielle.


Encore 4 mois d’attente avant de pouvoir tenter quelque chose de concret !

Août 2016 : Spermogramme pour 1ère insémination artificielle
Le test de migration est satisfaisant. Le nombre de spermatozoïdes mobiles isolés est satisfaisant dans le cadre d'une éventuelle insémination artificielle.


Octobre 2016 : 1ère stimulation
Je commence le traitement : piqûre de 112,5ml de GonalF tous les jours. Je décide de faire les piqûres moi-même pour plus de souplesse. Une infirmière vient me montrer comment faire les 2 premiers jours et ensuite je continue toute seule. L’aiguille est très fine. Je me pique dans le ‘‘pli’’ du ventre et je ne sens absolument rien.
Je fais ensuite des prises de sang et des échographies régulièrement pour suivre la croissance du nombre de follicules et éviter une sur-stimulation.
[Voir détail]
Au bout de 12 jours de traitement, je dois arrêter car il y a un risque de sur-stimulation. 
Mes règles tardent à revenir car des microkystes sont apparus suite à la stimulation. Cet effet est heureusement transitoire. Je dois attendre le retour des règles pour recommencer une stimulation.

Décembre 2016 : 2ème stimulation - 1ère insémination artificielle
Piqûres de 75ml de GonalF tous les jours. [Voir détail]
Cette fois la stimulation se déroule bien. Un follicule grossit bien. Je déclenche l’ovulation par une piqûre d’ovitrelle et le lendemain nous nous rendons au labo pour le ‘‘recueil’’ et la préparation des spermatozoïdes. Nous revenons chercher le sperme préparé dans une sorte de grosse seringue pour qu’on puisse l’apporter à mon gynéco pour qu’il procède à l’insémination.
Le labo n’a pu récupérer que 573 080 spermatozoïdes mobiles à inséminer alors qu’il en faut au moins 1 million pour avoir une chance que l’insémination fonctionne.
Commentaire du labo : Nombre de spermatozoïdes mobiles préparés non satisfaisant : prévoir d’une réévaluation par un test de migration-survie avant de proposer une éventuelle tentati
ve d'insémination artificielle.
Très grosse déception…
Quand on ressort du labo avec notre pochette isotherme. Ils nous ont déjà prévenu que ça ne servait pas à grand-chose de faire l’insémination. On part quand même chez le gynéco qui, lui, nous propose quand même de le faire au cas où… on ne sait jamais … Mais l’insémination artificielle n’est peut-être pas le bon traitement face à un sperme à la qualité faible et fluctuante. Il nous propose de retenter une dernière insémination en janvier si celle-ci ne fonctionne pas et de commencer dès à présent les démarches pour la FIV. Bien entendu le test de grossesse est négatif. Aucun miracle ne s’est produit …

Janvier 2017 : 3ème stimulation - 2ème insémination artificielle
2ème tentative. A nouveau piqûres de 75ml de GonalF tous les jours.
Mon corps réagit plus que la dernière fois avec la même dose. 4 follicules se développent qui peuvent potentiellement donner 4 ovules. En temps normal mon gyneco n’aurait pas fait d’insémination vu le risque de grossesse multiple qu’il veut absolument éviter (Comme il nous a dit avec beaucoup d’élégance : les femmes ne sont pas faites pour avoir une portée …) mais comme la dernière fois il n’y avait pas beaucoup de spermatozoïdes mobiles, le risque est faible. On maintient donc l’insémination.
Recueil, préparation … Quand on revient chercher notre sac isotherme, coup de théâtre 3 078 000 de spermatozoïdes mobiles à inséminer. Arrivés chez le gyneco, il nous met en garde contre le risque de grossesse multiple, on décide de prendre le risque… le test en encore négatif malgré des conditions plus que favorables !!


Je suis très déprimée. J’ai l’impression qu’on n’y arrivera jamais. Heureusement qu’on a déjà débuté le processus pour une FIV car après ce nouvel échec j’ai besoin de me raccrocher à un nouvel espoir, d’avoir l’impression que les choses avances malgré tout. Je viens d’avoir 36 ans et le temps passe …

Février 2017 : Préparation dossier FIV 1
On nous demande de refaire quelques analyses notamment une spermoculture pour mon chéri. Et là nouvelle déception et grosse incertitude. Son sperme présente des polynucléaires en trop grande quantité. Il faut qu’ils soient inférieurs à 1 millions par ml et il en a plus de 10 millions. Il a peut-être une infection. Donc le gynécologue lui prescrit un traitement antibiotique, des anti-inflammatoire et vitamine E (Toco 500mg) pour essayer n’améliorer la qualité du sperme. Et on refait une spermoculture dans 2 mois pour voir comme ça a évolué.


Encore 2 mois à attendre en se demandant si on va pouvoir finir par commencer les FIV !!

Avril 2017 : Préparation dossier FIV 1

Spermoculture de contrôle : les polynucléaires ont diminué (600 000 /ml) ouf !!
Feu vert pour la FIV. On commence le traitement en vue d’une ponction des ovaires sur mon prochain cycle.


Mai - juin 2017 : FIV 1 - Transfert 1

Quelques jours avant le début supposé de mon cycle je commence le traitement [Voir détail], puis le 1er jour des règles je fais une première prise de sang pour contrôler mes dosages hormonaux et une échographie pour mesurer la taille de l’endomètre et le nombre de follicules présents dans mes ovaires ainsi que leur taille. Tout est ok. Au 4ème jour des règles, je commence les piqures de gonalf mais cette fois avec un dosage plus important 112,5ml (le même que le 1er traitement que mon gynécologue avait préféré arrêter). Le but est d’avoir un maximum de follicules qui se développent pour espérer avoir un maximum d’ovules matures lors de la ponction.

Quand tous les paramètres sont ok, déclenchement de l’ovulation avec l’ovitrelle. Le jour J, recueil de sperme pour lui et ponction sous anesthésie locale pour moi. Puis RDV avec les biologistes 3 jours après la ponction pour faire le point et éventuellement transférer un embryon. Après la ponction je sais juste qu’on m’a ponctionné 12 ovules. Ils nous expliquent que sur les 12 ovules seuls 8 étaient matures et avait été micro-injectés (ICSI) car le nombre de spermatozoïdes mobiles ne permettaient pas de tenter une FIV standard pour les 8 ovules.

Sur les 8 ovules fécondés, 6 étaient toujours en train de se développer, 3 jours après dont 1 commençait à donner quelques signes de faiblesse. Ils nous ont conseillé de revenir 2 jours après de refaire le point.


A j+5, nous revenons sur les 6 embryons de départ seuls 3 ont survécu. A ce stade de développement on les appelle des blastocystes. Le biologiste nous propose de me transférer un embryon et de vitrifier (en quelques sortes congeler) les 2 autres. Nous acceptons.


14 jours après je fais le dosage Beta-HCG (je n’ai pas voulu faire de test de grossesse classique car je ne savais pas si le traitement hormonal pouvait produire des ‘‘faux-positifs’’). 
Le taux à 23 UI/L. C’est bas … peut être trop bas. Le médecin me dit qu’il faut contrôler dans 2 jours, soit le taux a doublé et la grossesse est lancée soit il a chuté et il s’agit d’une fausse couche précoce. 
J’essaie d’y croire mais j’ai un mauvais pressentiment (ou alors c’est mon pessimisme naturel …).


Bref 2 jours après … 
Le taux est à 11 UI/L. C’est ce qu’il appelle une grossesse biochimique c’est-à-dire une fausse-couche très précoce.


Je suis désespérée, j’ai voulu y croire et ça n’a encore pas marché. Je me demande si je n’ai pas un problème plus profond qui m’empêche de tomber enceinte. J’aimerais réessayer le plus vite possible avec mes embryons congelés mais les biologistes préfèrent attendre septembre pour faire un transfert sur cycle artificiel. Il faut attendre tout l’été. Il ne se passera rien avant fin septembre … c’est long …

Je passe un drôle d’été … comme suspendu … on fait un petit voyage avec mon compagnon mais je n’en profite pas vraiment. Je pense à mes 2 embryons. Est-ce qu’ils vont s’implanter ou est-ce que je vais devoir revivre un échec et recommencer un cycle de FIV avec cette incertitude que je vis de plus en plus mal.


Septembre - octobre 2017 : FIV 1 - Transfert 2 - TEC
Enfin septembre arrive … Je commence la préparation pour le transfert sur cycle artificiel (Pas de piqûre mais des patchs et des ovules à mettre par voie vaginale [Voir détail]Lorsque les taux d’hormones sont bons, l’hôpital me programme le transfert.


A ce stade la grande question : est-ce qu’on demande de nous en implanter un seul ou les 2 ? Notre gynéco veut éviter les grossesses gémellaires. Il nous avait conseillé de les transférer 1 par 1. 

Je pensais qu’il fallait prévenir avant pour qu’il prépare la ‘‘dévitrification’’. Mais en fait non, ils le font quelques minutes avant l’implantation et il faut donner son choix quand on arrive pour le transfert. 
Bref on arrive au rendez-vous sans vraiment être décidés. En plus j’ai peur qu’ils n’aient pas tenu le coup lors de la dévitrification et qu’on nous dise en arrivant qu’on ne puisse pas les implanter (je ne sais pas si cela peut réellement se produire mais en tout cas j’avais peur de ça).


Quand on arrive on s’assoit dans le bureau du médecin. Tout de suite je demande s’il a tenu le coup (pensant qu’ils en avaient dévitrifié un seul). Il nous répond ‘‘oui, oui tout va bien on les a préparés’’.
On lui dit qu’on ne s’est pas trop si on veut en implanter 1 ou 2. A ce stade j’ai 36 ans bientôt 37. Il me dit que leur politique est d’en implanter systématiquement 2 à partir de 37 ans. Je peux encore choisir d’en implanter qu’1. Je lui demande ce que va devenir l’autre embryon. Il me dit qu’ils le vitrifieront à nouveau (apparemment on peut congeler / décongeler / recongeler des embryons … ce n’est pas comme pour les plats préparés).


Et là grand moment de solitude … que fait-on ? Franchement ça peut paraître bizarre mais à ce moment-là pour moi il n’y a aucun risque (ou chance selon les points de vue) d’avoir des jumeaux. Vu les échecs des inséminations et la fausse couche du premier embryon je me dis que s’il y en a 1 qui s’accroche ça sera déjà un miracle !!


Alors je dis au médecin ‘‘allez-y mettez les 2 … de toute façon au point où on en est … ‘’ (en plus j’avais peur d’abîmer l’embryon qui serait vitrifié à nouveau). 
On me transfère donc 2 blastocystes. L’après-midi je me repose. Je regarde une série que j’adore et qui me fait rire. Je leur dis de bien s’accrocher (et je leur redirai souvent). Le lendemain en fin d'après-midi j’ai un peu de température (38°C) mais je me sens bien. Je ne prends pas de paracétamol. 5 jours après le transfert, je ressens quelques tiraillements comme avant mes règles, mais à part ça je ne ressens rien de particulier.


10 jours après le transfert (2 jours avant le test de grossesse par prise de sang), je fais 30 min de vélo elliptique sans forcer, juste pour me détendre. 1 heure après quand je vais aux toilettes je vois des traces marron sur le papier puis 3 heures après des traces plus rouges puis à nouveau traces marron. Ce soir-là nous avions prévu d’aller au restaurant. Je vais aux toilettes toutes les 10 min pour voir si ça coule. J’ai très peur de faire une fausse couche. Je passe ma nuit à lire des articles sur les saignements en début de grossesse et à aller voir si je saigne à nouveau. Je n’ai plus de perte pendant la nuit. Ça me rassure un peu mais je reste très soucieuse. Du coup je décide d’attendre le matin pour faire un test urinaire. Normalement le traitement ne devrait pas produire des ‘‘faux-positifs’’. 
Donc 11 jours après le transfert et la veille du test par prise de sang, je fais le test urinaire et j’attends. Et là je vois apparaître un trait mauve mais très clair. Toujours très optimiste, j’interprète la couleur pâle par la présence de Beta-HCG mais faible quantité comme la dernière fois. Je suis persuadée que je suis en train de faire une fausse couche.


Je reste allongée toute la journée et je guette d’éventuels saignements. Rien à part quelques peaux marron. 
Le dimanche passe très lentement…


Le lundi, 12 jours après le transfert, je vais faire la prise de sang et j’attends … le résultat arrive en fin de matinée et là j’ai failli tomber de mon canapé : le taux Beta-HCG est à 903 UI/L. Autant la fois dernière fois il était trop bas – autant cette fois il est très élevé ! J’avais lu quelque part que très souvent (mais bien sûr pas à chaque fois) un taux élevé de beta-HCG en début de grossesse indique une grossesse gémellaire.


Les autres taux sont bons : oestradiol : 165 ng/l - progestérone : 15,9 ng/ml (le taux progestérone est très important pour le maintien de la grossesse, s’il baisse trop cela peut provoquer une fausse couche).


Je reste sans voix, je suis tellement contente de voir enfin un taux positif mais d’un autre côté j’ai du mal à y croire. Je dois faire une nouvelle prise de sang 2 jours après.

14 jours après le transfert, 2ème prise de sang, le taux a triplé ! 
Beta-HCG : 2 958 UI/L - Oestradiol : 141 ng/l - Progestérone : 10,9 ng/ml
Par contre le taux de progestérone a baissé il faut rapidement le faire remonter sinon la grossesse risque d’être stoppée. J’augmente la dose de progestérone : 6 ovules par jour (2 matin / 2 midi / 2 soir)

16 jours après le transfert, 3ème prise de sang le taux a encore plus que doublé et la progestérone est remontée. 

Beta-HCG : 8 175 UI/L - Oestradiol : 118 ng/l - Progestérone : 14,5 ng/ml

Je dois faire un écho de contrôle un peu moins d’un mois après. Je commence à ressentir quelques effets : tiraillements, sensation d’avant règles, seins légères sensibles.


Le lendemain (samedi) au réveil, nouvelle frayeur. Je vois des traces marron sur le papier toilette avec des peaux et j’ai le ventre gonflé. Je reste allongée toute la journée en vérifiant tous les quarts d’heure si je perds du sang. Je ne vois rien dans la journée mais le soir j’ai des (petites) pertes rouges vif avec de légères douleurs de règles. Ça suffit pour me stresser toute la nuit. Je n’ai plus rien pendant la nuit. Le dimanche j’ai à nouveau quelques peaux marron et quelques tiraillements. Je reste allongée toute la journée.


Le lundi matin à la première heure j’appelle mon gynéco pour un rendez-vous en urgence. Il consulte à l’hôpital où je dois accoucher. Mon compagnon m’accompagne. Il m’attend dans le cabinet du gynéco pendant qu’il me fait une échographie dans une salle à côté.


Et là je vois apparaître 2 sortes de petites poches. C’est 2 sacs embryonnaires de 0,8 et 1 mm. Il est trop tôt pour voir s’il y a une activité cardiaque mais le gynéco ne voit pas d’hématome. Il devait s’agir de saignements d’implantation bénins. Il me dit ‘‘je regarde s’il n’y en a pas un troisième’’ je suis étonnée étant donnée qu’on m’a implanté que 2 embryons. Il m’explique que dans le cas de jumeaux monozygotes (les ‘’vrais’’ jumeaux), l’œuf se peut se séparer en 2 parties jusqu’à 8 jours après la fécondation. Du coup quand on implante un embryon de 3 ou 5 jours on ne sait pas s’il va séparer ou non.


Il me dit aussi avec son tact légendaire qu’ ‘‘entre 2 sacs embryonnaires et 2 nouveaux nés bien vivants, le chemin est encore long’’ … c’est réaliste mais ça calme de suite … Il a voulu me prévenir qu’à ce stade de la grossesse (24 jours de grossesse) il n’ait pas rare qu’un des 2 embryons cesse de se développer. Apparemment ça arrive assez souvent lors d’une grossesse normale sans qu’on s’en rende compte (double ovulation, double fécondation mais au final un seul embryon qui se développe et qui est visible à l’échographie des 3 mois).


Après cette échographie je n’ai plus eu de saignements et les premiers symptômes de la grossesse commencent à apparaître progressivement (nausées l’après-midi, fatigue, seins tendus, ventre gonflé)


20 jours après je retourne passer une échographie de contrôle à l’hôpital qui a réalisé la FIV. Cette fois mon compagnon peut assister à l’échographie et on découvre 2 fœtus 1,5 cm et 1,7 cm avec activité cardiaque.


La grossesse est lancée mais ça c’est une autre histoire ….